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L’OFB nie tout « acharnement » envers les agriculteurs


AFP le 24/02/2025 à 17:25

Attaqué par des syndicats agricoles et certains politiques, l'Office français de la biodiversité (OFB) réaffirme lundi qu'« il n'y a pas d'acharnement » de ses agents vis à vis des agriculteurs, dans une lettre ouverte publiée en plein Salon de l'agriculture.

L’OFB « n’a jamais cessé d’exprimer son soutien » aux agriculteurs et de dialoguer pour « apaiser les tensions » : il n’y a « pas lieu d’opposer l’agriculture et l’environnement », déclarent dans ce texte adressé aux agriculteurs le directeur général de l’organisme public, Olivier Thibault, et la présidente de son conseil d’administration, Sylvie Gustave dit Duflo.

« Laisser croire que l’OFB est la source de tous les maux de l’agriculture française est une supercherie qui ne trompe personne et qui met le poignard dans le dos des agriculteurs d’aujourd’hui et de demain », soulignent les deux dirigeants, qui souhaitent dissiper certains « malentendus ». Parmi eux, la question des contrôles qui alimentent les crispations.

Les agents de l’OFB sont chargés de faire respecter les règles en matière d’usage des pesticides, d’arrachage de haies ou d’arrêtés sécheresse, de contrôler les chasseurs et de lutter contre le trafic d’espèces protégées.

« Il n’y a pas d’acharnement de l’OFB ni d’aucune autre police de l’environnement à l’encontre des agriculteurs. Les chiffres le montrent très clairement », déclarent-ils, soulignant qu’« au total, les agriculteurs ne représentent que 6 % de tous nos contrôles administratifs et uniquement 800 enquêtes judiciaires conduites sous l’autorité des procureurs ».

En 2024, « seulement 0,3 % des près de 400 000 exploitations agricoles » françaises ont fait l’objet d’un contrôle approfondi. « Sur les quelque 500 situations de non conformité relevées (…), il n’y a eu aucune suite administrative ou judiciaire dans la moitié des cas », est-il ajouté.

Exerçant depuis mi-janvier leur droit de retrait de certaines missions, les agents de l’OFB ont appelé à une nouvelle grève nationale le 25 mars après un premier mouvement inédit et très suivi fin janvier.

Leurs principales revendications : l’annulation de la « baisse drastique du budget de l’OFB » et de la circulaire ministérielle demandant « un port d’armes discret » dans les fermes, et « protéger (…) implantations et personnels de l’OFB contre toute agression ».

Samedi, Emmanuel Macron avait appelé « tout le monde à être respectueux avec les agents » de l’OFB. « Avec l’installation de nouveaux exécutifs dans les chambres d’agriculture, nous avons l’occasion de repartir sur des bases claires, respectueuses et sécurisées pour tous. Ne ratons pas cette occasion », appellent M. Thibault et Mme Sylvie Gustave dit Duflo.