Macron appelle à « être respectueux avec les agents » de l’OFB
AFP le 22/02/2025 à 12:00
Emmanuel Macron a appelé samedi « tout le monde à être respectueux avec les agents » de l'Office français de la biodiversité (OFB), cible d'attaques récentes du monde agricole et politique, ajoutant vouloir « regarder en apaisant les choses » les sujets liés au port d'arme par cette police de l'environnement.
« Je ne suis pas à l’aise avec la stigmatisation parce que les agents de l’OFB sont pour beaucoup des gens qui font bien leur travail et qui appliquent juste la loi », a ajouté le président dans les allées du Salon de l’agriculture, trois jours après un nouvel appel à la grève au sein de l’OFB, dont les contrôles concentrent les crispations au sein du monde agricole.
Les agents de l’OFB sont notamment chargés de faire respecter les règles en matière d’usage des produits phytosanitaires, d’arrachage de haies ou de respect des arrêtés sécheresse, mais aussi de contrôler les chasseurs et de lutter contre le trafic d’espèces protégées.
Ils avaient été reçus à Matignon le 24 janvier après que le Premier ministre, François Bayrou, avait qualifié d’« humiliation » et de « faute » certaines inspections d’agents de l’OFB, « une arme à la ceinture dans une ferme déjà mise à cran par la crise ».
« Il y a deux catégories d’intervention » de l’OFB, a déclaré samedi M. Macron, énumérant les contrôles administratifs « où il n’y a pas forcément besoin d’arme » et des « missions » de police « de la chasse ou autre où il y avait le port d’arme ». « C’est ça qu’il faut regarder en apaisant les choses », a-t-il ajouté.
Une circulaire ministérielle signée en décembre prévoit que les agents doivent désormais avoir un « port d’arme discret » lors de leurs passages dans les exploitations.
Mais pour les syndicats de l’OFB, cette mesure « présente un danger pour les agents (…) et est en fait inapplicable ». L’une de leurs revendications est qu’elle soit « annulée ».
Ils avaient déjà engagé en janvier leur droit de retrait de certaines missions, dont celles impliquant de se rendre dans des exploitations agricoles.
Faute de réponse satisfaisante à leurs yeux, une grève nationale des agents – une première à l’OFB – a été suivie à « plus de 62 % » fin janvier, selon la direction de l’organisme public.
Mercredi, l’intersyndicale a appelé à « durcir le mouvement » et à une nouvelle grève le 25 mars.