Marc Fesneau dit « comprendre la vigilance » des agriculteurs
AFP le 14/02/2024 à 09:05
Le ministre de l'agriculture Marc Fesneau a dit mercredi sur RMC « comprendre la vigilance des syndicats » agricoles, qui maintiennent la pression à dix jours du Salon de l'agriculture et doivent tous être reçus par Emmanuel Macron.
Dix jours après la levée des blocages des agriculteurs à la suite d’annonces gouvernementales, le Premier ministre Gabriel Attal et le ministre de l’agriculture ont reçu mardi à Matignon les représentants de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs (JA).
Le président de la République Emmanuel Macron recevra pour sa part la Coordination rurale et la Confédération paysanne mercredi, avant la FNSEA et les JA la semaine prochaine, comme avant chaque Salon de l’agriculture, qui s’ouvre le 24 février à Paris.
« Qu’est ce qu’on a devant nous d’ici le Salon ? Un certain nombre de mesures de simplification complémentaires ; des éléments qui seront mis en dur en textes de loi dans la loi d’orientation agricole, qui sera envoyée au conseil d’Etat aux horizons du Salon, et une délibération à l’Assemblée et au Sénat qui doit se dérouler d’ici le mois de juin », a précisé Marc Fesneau. « Les mesures de simplification doivent se poursuivre, je comprends la vigilance des syndicats », a-t-il ajouté.
« C’est une crise qui vient de loin, dont on prend la part qui est la nôtre, mais quand vous avez 25 ans de procédures, de sédimentation, de sur-administration, de sur-transposition, quand vous détricotez tout ça et que vous ouvrez le capot, évidemment tout sort », a résumé Marc Fesneau.
« Je ne redoute pas le Salon, ce n’est pas seulement la rencontre entre le monde politique et les agriculteurs, c’est la rencontre entre les Français et les agriculteurs, on y sera, j’y serai », a indiqué le ministre.
Après deux semaines de blocages, les agriculteurs avaient levé le camp début février à la suite de trois salves d’annonces du gouvernement, dont plus de 400 millions d’euros de mesures d’urgence. Mais les syndicats n’entendent pas relâcher la pression sur des sujets aussi sensibles que la simplification administrative, l’utilisation des pesticides ou encore l’élevage.