OFB : les syndicats tempèrent leur appel au retrait après des « avancées »
AFP le 07/02/2025 à 16:45
L'intersyndicale de l'Office français de la biodiversité (OFB) a tempéré vendredi son appel au retrait des missions de terrain après avoir obtenu des « avancées » sur ses revendications, mais appelle toujours à éviter les « missions de terrain en milieu rural ».
« Nous avons obtenu quelques avancées sur nos revendications : la promesse de protection de nos locaux avec une intervention des forces de l’ordre, le dépôt systématique de plaintes de l’établissement (l’OFB, NDLR) contre les auteurs des dégradations et une plainte contre le représentant de la Coordination rurale qui a incité à incendier nos véhicules », écrivent les syndicats (SNE, FSU, FO, CGT, UNSA, EFA-CGC) dans un document consulté par l’AFP.
Ils notent aussi que le directeur général de l’OFB, Olivier Thibault, a décidé « d’appliquer le cadre réglementaire de manière stricte ». Ce dernier s’est en effet adressé aux salariés de l’établissement public dans un message interne jeudi soir pour les prévenir qu’il « n’existe pas de cadre légal pour un arrêt généralisé de nos missions ».
Les syndicats appelaient depuis la mi-janvier les agents « à rester au bureau » et à ne plus mener de missions de police de l’environnement ou de contrôle des agriculteurs, après une série de critiques visant l’établissement public, de la part du Premier ministre ou de syndicats agricoles. Un appel national à la grève avait aussi été très suivi vendredi dernier.
Ils annoncent désormais « modifier » leur appel au retrait en limitant sa portée. Il n’est ainsi plus question de boycotter les réunions avec les autres administrations ou les préfets. En revanche, les agents sont toujours incités à « faire valoir le droit de retrait lors des missions de terrain en milieu rural, au vu de la déclaration menaçante de la Coordination rurale qui appelle à brûler nos véhicules ».
Le directeur général a de son côté détaillé les mesures qui semblent répondre à une partie des demandes des syndicats. « Le Premier ministre va prochainement écrire aux préfets pour leur demander de réunir les conditions favorables à la sortie de crise pour l’établissement et rappeler l’impératif de protection de nos agents et de nos implantations », indique-t-il dans son message consulté par l’AFP.
« Nous avons décidé de porter plainte et le tribunal judiciaire de Meaux nous a d’ores et déjà confirmé qu’il s’était emparé immédiatement du dossier », ajoute-t-il au sujet des propos de secrétaire général du deuxième syndicat agricole, Christian Convers. Ce dernier avait affirmé qu’une « voiture de l’OFB qui entre dans une exploitation sera brûlée sur place », selon des propos rapportés par Le Monde.