Packaging, consigne… des recommandations pour soutenir la viticulture
AFP le 09/04/2025 à 13:15
Recréer une interprofession nationale, s'attaquer à l'entrée de gamme, à de nouveaux packagings... une mission parlementaire publie mercredi des recommandations pour la stratégie commerciale d'une viticulture française en crise.
Cette mission d’information, lancée fin 2023 avant d’être interrompue par la dissolution de l’Assemblée nationale, rend ses conclusions au moment où la filière, déjà affectée par le changement climatique et de nouvelles tendances de consommation, affronte l’imposition de taxes chinoises (sur les eaux-de-vie de raisin) et américaines.
« La situation était compliquée, elle est encore plus critique avec les taxes en Chine et maintenant les Etats-Unis », souligne le député (LFI-Nupes) Sylvain Carrière, co-rapporteur avec Sandra Marsaud (EPR). « Il y a encore des leviers et des débouchés à aller chercher », ajoute le député de l’Hérault, le jour où entrent en vigueur les droits de douane de 20 % imposés à l’UE par l’administration Trump.
Parmi ses 15 propositions, le rapport suggère de « mieux conquérir les marchés d’entrée de gamme », en France comme à l’export, et pas seulement le moyen et haut de gamme.
Il faut mieux exploiter « toutes les possibilités de communication offertes par le cadre juridique actuel » (loi Evin) – dont le rapport ne recommande pas le changement.
Il prône de développer une filière de consigne (pour limiter le coût du verre). Il « apparaît aussi crucial d’investir les nouveaux modes de consommation avec un marketing et des contenants » comme la canette pour les vins légers, ajoute le rapport.
Il suggère de créer une interprofession au niveau national à même de coordonner les 23 régionales. « Il faut jouer collectif pour avoir une vision nationale et vraiment peser, il y a urgence », estime M. Carrière, pour qui « tout est bon à prendre : on ne compensera pas les taxes avec une (seule proposition) mais avec tout ajouté ».