Pour Marc Fesneau, l’Europe doit « accélérer sur les NBT »
TNC le 26/04/2023 à 17:15
À l'occasion du conseil des ministres de l'agriculture de l'Union européenne, Marc Fesneau a réaffirmé la position de la France concernant les nouvelles techniques de sélection génomique. Une proposition de la Commission européenne est attendue à ce sujet en juin prochain.
« Les NBT (new breeding techniques) ou NGT (new genomic techniques) sont porteuses d’espoir, en particulier dans la transition, que nous souhaitons, de notre modèle agricole », a déclaré Marc Fesneau en marge du conseil des ministres de l’agriculture de l’Union européenne, le 25 avril à Luxembourg. « L’idée est d’échanger entre ministres pour regarder les voies et moyens d’accélérer désormais sur l’utilisation de ces techniques. »
« L’Europe a pris du retard sur le sujet »
Le ministre de l’agriculture a réaffirmé la position de la France : « dès lors qu’elles servent l’ambition de réduire voire de supprimer l’usage des produits phytosanitaires et de faire face au changement climatique, évidemment il faut accélérer sur les NBT ».
« Beaucoup de pays dans le monde sont en train de s’en saisir et l’Europe a pris du retard sur le sujet. On écoutera donc avec attention la proposition de calendrier et de fond, portée par la Commission européenne », a précisé Marc Fesneau.
???? Au Conseil européen #Agriculture, j’ai exposé notamment deux sujets de première importance :
1) Le premier concerne les techniques génomiques (NBT), porteuses d’espoir en particulier dans la transition que nous souhaitons de notre modèle #agricole. Nous devons avancer et… pic.twitter.com/vBwSvfXzM8
— Marc Fesneau (@MFesneau) April 25, 2023
Des États membres divisés
« En septembre dernier, les ministres de l’agriculture des 27 États membres ont exhorté la Commission européenne à accélérer la révision du cadre réglementaire des OGM dans lequel sont enfermés les NBT depuis 2001. Peu de temps après, l’exécutif européen s’est également engagé à soumettre, au deuxième trimestre de 2023, une proposition visant à assouplir cette réglementation », rappelle Euractiv.
« Tout semble donc indiquer que nous nous dirigeons vers une autorisation des NBT en Europe. D’autant plus que, récemment, Banque européenne d’investissement (BEI) a octroyé une aide de 40 millions d’euros au groupe Florimond Desprez pour financer la recherche de variétés adaptées au changement climatique. Mais « le nombre d’États membres qui soutiennent la Commission s’est réduit récemment, même l’Allemagne, après avoir été un fervent soutien de la technologie, fait marche arrière », indique Christophe Noisette, fondateur d’Inf’OGM ».
Ainsi, « si la France, l’Espagne ou l’Italie sont résolument du côté des NBT, cette incertitude allemande risque de compliquer la chose lorsque les États devront se prononcer sur la proposition de la Commission, attendue en juin prochain, dans le cadre d’un trilogue européen ».