Quelle évolution du prix des terres agricoles dans le Grand-Est en 2023 ?

Les prix du foncier diminuent légèrement en 2023 mais les surfaces vendues progressent fortement dans le Grand-Est, et les achats dépendent de la situation économique des filières.

À 6 530 € l’hectare libre, les prix des terres et prés du Grand-Est restent similaires à ceux de 2022, tout comme le nombre de transactions (11 040). On constate néanmoins un recul des prix dans les départements où l’élevage reste prédominant.

Ainsi, dans les Ardennes, le prix des terres libres chute de 6 %, à 6 140 €/ha, pour un volume de transactions plutôt stable. En Meurthe-et-Moselle, le repli touche les volumes et les prix, ces derniers baissant de 2 % pour se stabiliser à 4 780 €/ha. Dans les Vosges, les prix des terres libres se replient de 4 %, à 3 580 €/ha, une diminution qui s’accompagne d’une baisse importante du volume des ventes.

En parallèle, les départements à dominante céréalières restent dans une dynamique haussière, indique la Safer, « probablement minorée par le phénomène sociétaire qui a pour conséquence d’occulter une partie du marché ».

Dans l’Aube, la demande reste très forte pour les terres libres, dont le prix progresse de 3 %, à 9 840 €/ha, avec une évolution de plus de 22 % en volume. Néanmoins, le marché sociétaire y est dynamique, notamment dans les zones de forte pression foncière, rendant l’analyse difficile.

Même problématique dans la Marne, département français où l’on enregistre le plus grand nombre de cessions via les parts de société, indique la Safer. Le prix des terres libres atteint 11 690 €/ha, soit 2 % de plus qu’en 2022, et les surfaces échangées progressent de 20,6 %.

Le marché foncier s’avère très dynamique dans le Bas-Rhin, et le prix des terres libres est reparti à la hausse (+ 3 %), atteignant 6 610 €/ha.

Dans le Haut-Rhin, ils sont plutôt stables, à 7 110 €/ha. Le marché agricole est très largement dominé par les agriculteurs eux-mêmes, explique la Safer.

En Haute-Marne, le marché redevient dynamique, avec un nombre de transactions en hausse, tout comme les surfaces vendues. Le prix moyen de l’hectare libre reste néanmoins faible par rapport aux autres départements de la région, à 3 660 €/ha.

En Moselle, les prix restent stables, à 5 850 € l’hectare libre, avec des différences notables entre l’est du département davantage tourné vers l’élevage, et l’ouest plus céréalier. 

Les prix sont également stables dans la Meuse, à 5 050 €/ha, après plusieurs années de baisse. Les surfaces vendues progressent de 20,6 %.

Du côté des terres louées, les achats sont principalement le fait des agriculteurs en place, mais dans de nombreux départements, ils hésitent à investir « du fait des incertitudes liées à l’évolution du revenu agricole et à l’augmentation du coût du crédit », explique la Safer. Les prix moyens chutent de 3,3 % par rapport à 2022, à 6 500 €/ha.