Accéder au contenu principal

Quelle évolution du prix des terres en Auvergne-Rhône-Alpes en 2023 ?


TNC le 30/08/2024 à 05:18
prix-desterres-AURA

Comment le prix des terres a-t-il évolué en Auvergne-Rhône-Alpes en 2023 ? (© TNC)

Le marché des terres et prés s’est légèrement rétracté dans la région l’année dernière, mais il reste globalement dynamique. Le prix moyen de l’hectare libre non bâti est de 4 680 €.

Les prix des terres et prés libres non bâtis diminuent de 2,3 % en 2023, à 4 680 €/ha, dans un marché dynamique, mais qui se contracte. Les prix moyens ne sont pas représentatifs de la diversité des départements ni des différents contextes agricoles. Le marché des terres enregistre 12 300 transactions (- 4,1 %) pour 43 500 ha vendus (- 9,9 %).

Les prix moyens les plus élevés s’observent en Haute-Savoie, à 9 400 €/ha, en diminution de 7 % par rapport à 2022, une baisse significative après plusieurs années de hausse. Néanmoins, les prix des parcelles plates, labourables, faciles d’accès, situées en zones d’appellation ou proches de centres urbains, se maintiennent, voire augmentent.

A 6 570 € l’hectare libre, le Cantal voient ses prix moyens augmenter de 2 % par rapport à 2022. Le marché agricole représente près d’un tiers des transactions en valeur et plus des deux tiers en surface du marché foncier rural, occupant ainsi une part bien plus significative que dans l’ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes, indique la Safer.

Dans la Drôme, les prix sont globalement en baisse, avec une moyenne départementale à 6 220 €/ha, soit 4 % de moins qu’en 2022. Certains secteurs connaissent cependant une hausse des prix, notamment les terres irrigables ou irriguées.

En Savoie, la pression foncière assez forte tire les prix vers le haut, avec une moyenne à 5 540 €/ha, soit 2 % de plus que l’année précédente. Les prix sont plus faibles à l’est du département, où se trouvent des zones de montagne et d’élevage au parcellaire morcelé.

En Isère, le ralentissement du marché se traduit également par une baisse du prix moyen à hauteur de — 15 %, pour atteindre 4 720 €/ha en moyenne. La grande diversité des secteurs agricoles présents sur le territoire rend cependant l’analyse globale difficile.

Après une hausse importante jusqu’en 2022, les prix des terres et prés libres en Ardèche se rééquilibrent, en moyenne à 4 560 €/ha soit une baisse de 10 % au niveau départemental. Le territoire agricole du département, couvert de forêt à 60 %, est néanmoins restreint.

Dans le Rhône, l’attractivité de la métropole lyonnaise, tire les prix vers le haut. L’hectare libre non bâti avoisine ainsi les 4 610 €, soit une hausse de 7 % par rapport à 2022. Les prix se maintiennent dans les secteurs d’élevage, et on note une forte hausse sur le secteur viticole du Beaujolais (+ 16 %), confirmant une sortie de crise, estime la Safer.

Les prix restent relativement stables dans le Puy-de-Dôme, où l’on assiste cependant à une hausse globale de 2 % du prix moyen, à 4 070 €/ha. Les terres irriguées restent à un niveau de prix élevé.

Dans l’Allier, si le prix moyen chute de 4 %, à 4 050 €/ha, « l’analyse de l’évolution des prix est rendue difficile dans la mesure où les régions agricoles regroupent des secteurs bien différents en matière de dynamique de marché », précise la Safer.

Le prix des terres et prés libres non bâtis augmente de 3 % dans la Loire, pour atteindre 3 830 €/ha, une tendance plus marquée sur le nord du département.

Après une relative stabilité, les prix sont en légère baisse dans l’Ain, à 3 780 €/ha, une valeur qui correspond au niveau moyen des six dernières années, note la Safer. Des écarts peuvent cependant être observés en fonction de la qualité des terres et l’attractivité des parcelles.

Le marché reste dynamique en Haute-Loire, malgré une baisse globale du prix moyen qui diminue de 4 %, à 3 610 €/ha.

A l’échelle régionale, le prix des terres et prés loués non bâtis progresse de 4,2 %, atteignant 4 010 €/ha.