Quelle évolution du prix des terres en Centre-Val-de-Loire en 2023 ?

Les prix des terres libres ont globalement progressé l’année dernière en Centre Val de Loire, atteignant 6 370 €/ha, mais les augmentations les plus notables restent limitées sur le territoire.

Passant de 6 020 €/ha à 6 370 €/ha, le prix des terres et prés libres a augmenté de 5,8 % entre 2022 et 2023, mais cette hausse doit être contextualisée, précise la Safer. En effet, 2022 avait été marquée par une tendance à la baisse dans la plupart des départements. Le nombre de transactions diminue de 7,8 % (6 070), et les surfaces échangées sont également moindres, à 38 500 ha soit – 11,4 % par rapport à 2022.  

Les augmentations de prix se concentrent ainsi dans l’Indre, l’Indre-et-Loire et le Loir-et-Cher, où l’on assiste à un réajustement par rapport à l’année précédente.

Ainsi, dans l’Indre, les prix progressent de 2 % en moyenne, à 5 600 €/ha, avec une différence entre le nord du département, où la hausse est de 10 % en lien avec une forte pression foncière sur les terres céréalières, et le sud du département où les prix reculent de 4 % en raison du faible nombre de repreneurs de fermes d’élevage.

En Indre-et-Loire, les prix des terres libres progressent de 3 %, à 5 180 €/ha, avec une augmentation supérieure à 10 % sur les secteurs céréaliers du Val de Loire et de la région de Sainte-Maure, indique la Safer. Seules les petites régions agricoles du Bassin de Savigné et de la Gâtine tourangelle, au nord du département, enregistrent une légère baisse du prix des terres, de l’ordre de -2 %.

Enfin, les prix progressent également dans le Loir-et-Cher, à hauteur de 2 %, avec une forte augmentation en Beauce (+ 9 %), en Sologne viticole et en Vallée de la Loire (+ 7 %).

Dans les autres départements, la tendance est plutôt stable voire baissière, notamment en Eure-et-Loir, où ils stagnent à 9 240 €/ha, dans un marché qui reste dynamique.

Les prix diminuent de 3 % dans le Loiret, à 5 860 €/ha en moyenne, mais les prix maximaux constatés sont à la hausse.

À 5 540 €/ha, ils baissent de 1 % dans le Cher, avec des disparités qui peuvent être importantes en fonction des régions agricoles. Ainsi, le prix des terres en nature de cultures tire le marché à la hausse dans tout le département, précise la Safer.

Sur l’ensemble de la région, les prix des terres louées non bâties restent stables (- 0,6 %), à 5 400 €/ha en moyenne, après une année 2022 marquée par une hausse significative des prix.