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Quelle évolution du prix des terres en Occitanie en 2023 ?


TNC le 28/08/2024 à 15:30
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Le prix moyen des terres libres est en légère augmentation en Occitanie en 2023. (© TNC)

Si le prix moyen des terres est en hausse, le marché foncier était globalement en recul en nombre, surface et valeur dans la région l’année passée.

À 7 230 €/ha, les prix des terres libres progressent de 3,4 % en Occitanie en 2023, mais le marché est en recul. Ainsi, le nombre de transactions chute de 7 % (10 260), et les surfaces échangées baissent de 9,7 % pour atteindre 47 500 ha.

Cette évolution à la hausse s’observe dans la plupart des départements, « avec des disparités du fait des dynamiques agricoles et d’une demande plus forte pour les terrains à fort potentiel agronomique et irrigables », indique la Safer. La pression foncière reste également forte sur le littoral et à proximité des métropoles, tirant les prix vers le haut.

Les prix moyens les plus élevés se trouvent ainsi dans le Gard (12 260 €/ha), en hausse de 9 % par rapport à 2022. La pression foncière est forte sur les terres irriguées, qui sont les plus demandées. Les prix sont également élevés dans l’Hérault, à 11 470 €/ha, en hausse de 6 % en raison de la forte demande sur les terres irrigables. « Les prix des terres en zone côtière, irriguées, restent fermes autour de 20 000 à 30 000 euros/ha, notamment en zone maraîchère autour de Montpellier. En revanche, en secteur sec, les prix sont stables et plus bas, autour de 5 000 €/ha, voire moins en coteaux ou en zone montagne », note la Safer.

La même dynamique explique la hausse des prix de 6 % dans les Pyrénées-Atlantiques, avec une moyenne de 8 970 €/ha pour les terres et prés libres.

En Haute-Garonne, les prix restent stables à 7 660 €/ha, plus soutenus dans les secteurs d’élevage que dans les zones céréalières.

Dans les Hautes-Pyrénées, le prix moyen augmente de 4 % après des années de baisse constante, et atteint 7 410 €/ha. Ce sont principalement les terres irriguées qui tirent le prix vers le haut, et les zones de montagne et piémont, où le renouvellement des générations dynamise le marché.

Dans le Tarn-et-Garonne, le prix progresse de 5 %, à 7 190 €/ha. « L’évolution est plus prononcée dans les zones de polyculture-élevage (+ 19 % dans les Causses du Quercy et Rouergue) où le marché foncier est plus concurrentiel », précise la Safer.

Dans le Gers, les prix sont en revanche plutôt à la baisse, à 7 160 €/ha (-2 %). Le marché se replie notamment en raison des difficultés rencontrées par le secteur agricole dans le département, ce qui incite les acquéreurs à la prudence.

Dans l’Aveyron, la tendance est à la stabilité, mais avec de fortes disparités sur le département. Le prix moyen est de 6 760 €/ha.

Les prix sont globalement en hausse dans le Tarn, à 6 270 €/ha (+ 3 % par rapport à 2022). Ils restent notamment élevés dans les zones d’élevage, de montagne, mais également boisées.

Dans le Lot, les prix augmentent de 4 % pour atteindre en moyenne 5 900 €/ha, avec un marché des terres dynamique, et une demande soutenue sur les terres irrigables.

Dans l’Aude, les prix sont en légère augmentation (2 %) pour atteindre 5 660 €/ha. Le marché des terres non irrigables s’y accroît, ce qui fait baisser les prix.

Le marché est toujours dynamique dans l’Ariège, où le prix moyen des terres affiche une hausse de 3 %, à 5 520 €/ha. Ce sont les petites régions pyrénéenne et sous-pyrénéenne qui connaissent les augmentations les plus fortes.

Enfin, la plus forte progression des prix est constatée en Lozère, + 10 % par rapport à 2022, soit un prix moyen de 5 070 €/ha. Un dynamisme qui s’explique notamment par le bon taux de renouvellement des générations en agriculture dans le département.

Le prix des terres et prés loués non bâtis n’étant pas significatif, il n’est pas donné pour la région Occitanie.