Salariés et associés : comment bien travailler ensemble ?
TNC le 16/07/2019 à 07:02
Lorsqu'on travaille à plusieurs sur une ferme, l'organisation et la répartition des tâches sont des éléments essentiels pour être efficaces, mais aussi pour s'entendre au mieux. Alors est-ce qu'il vaut mieux être spécialisé (chacun à sa tâche) ou savoir tout faire ?
Combien de Gaec ont été dissous pour cause de mésentente ? On en connaît tous au moins un autour de nous. Passer de la navigation en solo au travail d’équipe n’est pas toujours facile, d’où l’importance d’établir des règles dès le début et de se répartir les tâches.
Dans l’organisation du travail en collectif, deux formes se distinguent : la spécialisation (chaque personne effectue les tâches qu’il maîtrise) et la polyvalence (être capable d’effectuer tous les travaux). Dans les deux cas, des atouts et inconvénients apparaissent :
Se répartir les tâches sans qu’elles ne deviennent figées
Les institutions engagées dans le projet Orgue (organisation du travail, durabilité sociale et transmissibilité des grandes exploitations laitières à la française) ont étudié différentes structures et affirment qu’un petit collectif est plus polyvalent qu’un grand. D’ailleurs, la traite est le travail d’astreinte le plus partagé. En revanche, dans le cas d’un robot de traite, le partage n’est pas aussi équitable et il s’agit même parfois d’un frein au remplacement. Dans les élevages avec du salariat, les employés sont plutôt dédiés à certaines tâches précises (traite, paillage/raclage, travaux de saison, etc.).
D’ailleurs, concernant cette répartition des tâches, elle n’est que très rarement modifiée. Seuls quelques moments clés obligent les éleveurs à discuter et revoir l’organisation (départ en retraite, installation d’un robot, agrandissement…).
Partager les responsabilités
C’est plutôt dans les associations que les responsabilités sont les plus partagées. Elles ne sont que très peu attribuées aux salariés, sauf dans les grands troupeaux où certains d’entre eux sont désignés comme « référent du troupeau » ou « vacher principal ». Pourtant, donner des responsabilités ou fixer des objectifs sont vecteurs de motivation pour ces derniers.
La communication reste la base d’un bon fonctionnement. Cela passe par le partage d’informations (sur un tableau par exemple), la mise en place de points quotidiens, hebdomadaires ou mensuels dans les plus grosses structures, la création d’un calendrier de travail ou encore les agendas partagés.