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Quinzaine de la transmission/reprise

S’installer, dans une société existante, est « sécurisant »


TNC le 24/11/2023 à 12:35
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Des le départ, il faut prendre le temps de se connaître et de communiquer. (© StockMediaProduction, Adobe Stock)

« Parce qu'on intègre une exploitation qui fonctionne, avec des productions et filières bien en place », met en avant Thomas, qui a rejoint le Gaec des Petits Ponts en 2020. L'important étant de pouvoir « mettre sa patte ».

Partage du travail, des charges et des investissements, des décisions et des responsabilités, des réussites et des difficultés… S’installer en société en agriculture présente de nombreux intérêts, qu’il s’agisse d’une création d’exploitation ou d’un remplacement d’associé. Dans le deuxième cas, cela permet « d’intégrer une structure déjà opérationnelle, voire en rythme de croisière, souligne Thomas, 30 ans, qui a rejoint en 2020 le Gaec des Petits Ponts dans le Maine-et-Loire (3 associés, céréales + vaches allaitantes limousines, en bio depuis 20 ans). Un témoignage issu des podcasts réalisés par les chambrse d’agriculture France, dans le cadre de leur Quinzaine de la transmission/reprise d’exploitations agricoles 2023.

« Dégager tout de suite un revenu »

« Il y a une base qui fonctionne, les productions et les filières sont en place, c’est confortable et très sécurisant », insiste-t-il. « Du moment qu’on peut mettre sa patte et faire évoluer certaines choses », ajoute le jeune agriculteur. En outre, il est possible de « se dégager tout de suite un revenu », pointe-t-il encore. Mais pour que ça marche, il importe d’établir les fondements, « les règles », dès le départ, de prendre le temps de « se connaître et de communiquer ». « En étant ouvert, à l’écoute de ce que disent et ressentent les autres, prêt à se remettre en question, tout le monde trouve plus facilement sa place », poursuit le jeune exploitant. 

Cela vaut pour les producteurs en cours d’association comme ceux qui la quittent. Thomas apprécie que ces derniers « jouent le jeu jusqu’au bout et même après l’installation (il y en a eu deux simultanément suite à des départs au sein du Gaec) et soient toujours là pour aiguiller ». C’est essentiel dans toute reprise, sociétaire ou en individuel. Avant de s’associer, pour vérifier que travail et entente allaient bien s’accorder au sein du collectif, le jeune homme est venu travailler 15 jours sur la ferme, puis y a effectué un stage de parrainage de sept mois. Il peut ainsi envisager l’avenir sereinement, espérant « mettre en place ensemble de beaux projets pour continuer à faire évoluer le Gaec ».