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Changement climatique et Agriculture

Un « Varenne de l’eau » lancé vendredi


AFP le 27/05/2021 à 09:56
fiches_Pexels_de_Pixabay

Le gouvernement lance vendredi un « Varenne de l'eau et du changement climatique », qui vise notamment à faciliter le captage et l'utilisation des eaux de pluie par les agriculteurs afin de faire face aux épisodes de sécheresse qui affectent leurs cultures.

Le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie et la secrétaire d’État chargée de la biodiversité Bérangère Abba « inaugurent le Varenne agricole de l’eau et du changement climatique vendredi 28 mai à partir de 14h30 », a annoncé le gouvernement dans un communiqué.

Cette « réflexion », engagée sur une période qui reste à préciser, doit notamment permettre de « débloquer », selon les termes du président Emmanuel Macron, les projets de retenues d’eau en gestation sur le territoire, qui suscitent régulièrement des tensions entre les associations environnementales et le monde agricole.

« Le projet de ce Varenne de l’eau va être de regarder tous les blocages qu’on a sur le territoire et de réussir à définir une méthodologie beaucoup plus rapide et faire sortir en particulier tous ces petits projets en quelques mois et pas en 18, 24 ou parfois plus de 36 mois », a déclaré le chef de l’État en clôture d’un colloque sur la souveraineté alimentaire, le 18 mai dernier.

« L’adaptation de notre agriculture au changement climatique est pour moi le défi majeur », a indiqué à l’AFP le ministre de l’agriculture. « Comment on s’adapte filière après filière aux impacts du changement climatique en se protégeant, en adaptant nos pratiques culturales, en utilisant ce que la recherche et la science nous permettent de faire, en traitant la question de l’eau avec consensus et discussion, concertation. » « Ce n’est pas parce que c’est compliqué, c’est difficile, qu’il faut mettre le sujet sous le tapis, bien au contraire », a-t-il encore avancé.

Cette journée de lancement permettra notamment de présenter les groupes de travail constitués pour alimenter la réflexion du gouvernement. L’association France nature environnement s’est agacée de cette initiative pilotée par Julien Denormandie, rappelant que l’eau était du ressort du ministère de la transition écologique.

Les défenseurs de l’irrigation font valoir qu’un peu moins de 5 % de la surface agricole utile française est irriguée, soit moins que la moyenne européenne (5,9 % en 2016 selon Eurostat). Ce niveau est à comparer à 20,2 % en Italie, 13,2 % en Espagne, 23,6 % en Grèce, 11 % aux Pays-Bas, mais seulement 2,7 % en Allemagne et 0,9 % en Pologne.